Violences faites aux femmes en Haïti : un cri d’alarme du Dr Christina Benoît

Violences faites aux femmes en Haïti : un cri d’alarme du Dr Christina Benoît
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Alors que la communauté internationale intensifie la lutte contre les violences faites aux femmes, la situation en Haïti continue de se détériorer. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Dr Christina Benoît tire la sonnette d’alarme dans son article « Une voix pour les femmes sans voix ». Elle y décrit une réalité préoccupante marquée par une impunité persistante et une recrudescence des violences basées sur le genre.

S’appuyant sur des données récentes, Dr Benoît met en lumière une hausse inquiétante des agressions sexuelles. Selon Médecins Sans Frontières (MSF), plus de 1 000 victimes ont été prises en charge entre janvier et mai 2023 dans leurs structures à Port-au-Prince. Ce chiffre représente presque le double de l’année précédente. Human Rights Watch, de son côté, dénonce des actes de barbarie perpétrés par des groupes armés, incluant des viols collectifs et des exécutions sommaires en présence des victimes.

Un État défaillant face au fléau

Au-delà des statistiques, l’auteure pointe du doigt l’inaction des autorités haïtiennes. Malgré l’existence de lois criminalisant le viol et les agressions sexuelles, les mécanismes de protection et de répression restent inefficaces. Le manque de suivi judiciaire et l’absence de structures adaptées pour accompagner les survivantes contribuent à un climat d’impunité qui encourage la répétition des violences.

Des actions urgentes à entreprendre

Face à cette crise persistante, Dr Benoît plaide pour une mobilisation nationale. Elle propose plusieurs pistes d’action :

Un renforcement du cadre juridique et judiciaire.

Des campagnes de sensibilisation continues.

Un accès élargi aux services de protection pour les victimes.


Elle insiste également sur l’importance d’impliquer les hommes dans cette lutte afin de déconstruire les normes sociales qui perpétuent les violences de genre.

Dr Benoît exhorte l’État, la société civile et la communauté internationale à unir leurs forces. « La violence n’est pas une affaire de femmes, mais celle de toute l’humanité », écrit-elle. Pour elle, seule une prise de conscience collective permettra d’offrir aux femmes haïtiennes un environnement plus sûr et plus juste.

RLnews( RL)

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