Le ciel haïtien connaît un regain d’activité. IBC Airways vient d’effectuer un vol d’essai à l’aéroport des Cayes, et Sunrise Airways reprend ses dessertes nationales. Mais la cherté des billets fait déjà polémique.
Un avion de la compagnie américaine IBC Airways a atterri ce jeudi 12 juin à l’aéroport Antoine-Simon des Cayes. En provenance de Miami, ce vol d’essai s’inscrit dans un projet visant à établir des liaisons internationales régulières dans le Sud d’Haïti.
IBC Airways n’en est pas à son premier essai en Haïti. En 2020, la compagnie avait déjà effectué un vol inaugural à destination du Cap-Haïtien. Cette nouvelle opération marque donc un pas de plus vers une desserte régulière de la région Sud, longtemps isolée du trafic aérien international.
En parallèle, Sunrise Airways annonce la reprise de ses vols domestiques, après plusieurs semaines de suspension. Cette relance est rendue possible grâce à un protocole d’accord conclu avec les autorités haïtiennes. L’objectif, selon la compagnie, est de contourner les routes terrestres devenues impraticables à cause du contrôle exercé par des groupes armés.
Mais cette reprise n’est pas sans controverse. Les tarifs annoncés font déjà grincer des dents. Un aller simple entre Port-au-Prince et le Cap-Haïtien coûte désormais 215 dollars américains. Pour relier Cap-Haïtien aux Cayes, le billet grimpe à 240 dollars.
Une envolée des prix qui suscite de vives critiques sur les réseaux sociaux et dans certains milieux économiques. Beaucoup s’interrogent sur l’accessibilité de ces services pour une population déjà confrontée à une grave crise économique.
Ces deux annonces, bien qu’opposées dans leur réception, traduisent une tentative de relancer la connectivité aérienne en Haïti. Reste à savoir si ces initiatives trouveront leur public dans un contexte social et sécuritaire toujours instable.
RLnews ( RL)
