Ce lundi , le Conseil de Sécurité va enfin décider de l’avenir d’Haïti

Ce lundi , le Conseil de Sécurité va enfin décider de l’avenir d’Haïti
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Le Conseil de sécurité de l’ONU a prévu de voter lundi sur une résolution qui autoriserait le déploiement d’une force internationale pendant un an pour aider Haïti à réprimer la recrudescence de la violence des gangs et à rétablir la sécurité. Cette décision vise également à permettre à ce pays des Caraïbes en difficulté d’organiser des élections longtemps retardées.

Le projet de résolution américain, obtenu samedi par Associated Press, salue l’offre du Kenya de diriger cette force de sécurité multinationale. Il met également en évidence qu’il s’agirait d’une force hors de l’ONU, financée par des contributions volontaires. La résolution autoriserait cette force pour une durée d’un an, avec un réexamen après neuf mois.

Cette force serait chargée de fournir un soutien opérationnel à la Police nationale d’Haïti, qui est sous-financée et ne compte qu’environ 10 000 agents actifs pour un pays de plus de 11 millions d’habitants.

La résolution indique que cette force contribuerait à renforcer les capacités de la police locale en planifiant et en exécutant des opérations conjointes pour soutenir la sécurité, tout en travaillant à contrer les gangs et à améliorer les conditions de sécurité en Haïti. Elle contribuerait également à sécuriser les sites d’infrastructures critiques et les lieux de transit tels que l’aéroport, les ports et les carrefours clés.

La résolution autoriserait également cette force à prendre des mesures temporaires urgentes pour éviter des pertes de vies humaines et aider la police à maintenir la sécurité publique.

Avant le déploiement complet, cette résolution exigerait que les chefs de mission informent le Conseil de sécurité de l’ONU des objectifs de la mission, des règles d’engagement, des besoins financiers et d’autres questions.

Si la résolution est approuvée, ce serait la première fois qu’une force serait déployée en Haïti depuis que l’ONU a approuvé une mission de stabilisation en juin 2004, qui a été entachée par un scandale d’abus sexuels et l’introduction du choléra. Cette mission s’est terminée en octobre 2017.

Des inquiétudes ont également été soulevées concernant la mission dirigée par le Kenya, les critiques soulignant que la police de ce pays d’Afrique de l’Est est accusée depuis longtemps d’utiliser la torture, la force meurtrière et de commettre d’autres abus.

La résolution souligne que tous les participants à la mission proposée doivent prendre les mesures nécessaires pour prévenir l’exploitation et les abus sexuels, ainsi que pour enquêter sur tout le personnel. Il appelle également à des enquêtes rapides si des allégations de mauvaise conduite sont formulées.

De plus, la résolution met en garde contre la nécessité pour les personnes impliquées dans la mission d’adopter des mesures de gestion des eaux usées et d’autres contrôles environnementaux pour empêcher l’introduction et la propagation de maladies d’origine hydrique, telles que le choléra.

L’ampleur de cette force n’a pas encore été clairement définie, mais le gouvernement kenyan a déjà proposé d’envoyer 1 000 policiers. De plus, la Jamaïque, les Bahamas et Antigua-et-Barbuda se sont engagés à envoyer du personnel.

Le mois dernier, l’administration du président américain Joe Biden s’est engagée à fournir la logistique et 100 millions de dollars pour soutenir cette force dirigée par le Kenya.

RLnews ( RLN)

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