Abinader : « 85% des Haïtiens qui voyagent hors d’Haïti le font via les aéroports dominicains »
Parmi les mesures que le Gouvernement Dominicain a prises afin d’arrêter la construction d’un canal pour détourner les eaux de la rivière Massacre en Haïti figure la suspension du visa pour les ressortissants haïtiens .Cette disposition entre en vigueur à compter de ce lundi.
Pour le Président de la République dominicaine , Luis Abinader, cet arrêté est très important, puisqu’un grand pourcentage de citoyens haïtiens utilisent le pays pour voyager vers d’autres destinations.
« Il est bon que vous sachiez qu’en gros, 85 % de tous les citoyens haïtiens qui voyagent hors d’Haïti le font via les aéroports dominicains » a déclaré Luis Abinader.
Il a évoqué ce sujet lors de la réunion de lundi avec les représentants des médias, intitulée “Le Semanal avec la presse”, qui a lieu chaque lundi après-midi au Palais National.
Il y a également souligné que 30 pour cent des visas délivrés dans les consulats dominicains “sont destinés aux passagers haïtiens qui vont prendre des vols dans les aéroports dominicains”.
Concernant la suspension totale des visas pour ces ressortissants, le président a déclaré qu’il s’agit d’une mesure “que nous ne voulons pas, mais que, compte tenu de la situation actuelle, nous devons la prendre”.
Il a également indiqué que le Gouvernement le maintiendrait “jusqu’à nouvel ordre et jusqu’à ce que la situation soit résolue”.
La situation à laquelle fait référence le chef du gouvernement dominicain est la construction d’un canal du côté haïtien pour détourner les eaux de la rivière Massacre , un affluent partagé par les deux nations, mais qui a un accord binational pour son utilisation.
Le canal en cours de construction dans une partie de la zone haïtienne est réalisé par des hommes d’affaires de ce pays et n’a pas l’aval des autorités haïtiennes , selon ce qu’a déclaré Abinader aujourd’hui.
Le conflit a conduit le gouvernement dominicain à ordonner la fermeture de la frontière aérienne, maritime et terrestre dans la zone nord (Dajabón).
Cette mesure sera prolongée jusqu’à jeudi si une solution n’est pas présentée, a prévenu le président Abinader, mais il a reconnu que la situation “ingouvernable” de ce pays empêche le dialogue entre les parties. Abinader a déclaré que s’il n’y avait pas de solution, il pourrait fermer toute la frontière à partir de jeudi.
RLnews ( RLN)
