Crise de l’Éducation à Saint-Michel de l’Attalaye : Une pénurie d’Enseignants menace la rentrée scolaire alerte Val Ené

Crise de l’Éducation à Saint-Michel de l’Attalaye : Une pénurie d’Enseignants menace la rentrée scolaire alerte Val Ené
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Quelques jours après la rentrée scolaire, la commune de Saint-Michel de l’Attalaye, située dans le Haut Artibonite, est en proie à une crise éducative majeure. En cause : une pénurie d’enseignants aggravée par la migration de nombreux professionnels vers l’étranger, notamment dans le cadre du programme “Humanitarian Parole” des États-Unis, souvent appelé “programme Biden”. Ce phénomène met en péril la réouverture des écoles publiques de la région, prévue pour le 1er octobre.

Port-au-Prince, 30 septembre 2024. –Selon une lettre ouverte adressée au ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), Augustin Antoine, par Ené Val, professeur et co-présentateur de l’émission Haïti-Débat, les établissements scolaires de Saint-Michel de l’Attalaye sont particulièrement touchés. Le lycée Charlemagne Péralte, principal établissement de la commune, est pratiquement dysfonctionnel. Parmi les enseignants nommés, certains sont décédés tandis que d’autres ont quitté le pays. Cette situation s’étend également aux écoles nationales de la région, où de nombreux enseignants n’ont toujours pas reçu leurs lettres de nomination.

« Dans plusieurs écoles nationales fondamentales complètes, il n’y a que trois enseignants nommés par le MENFP sur un effectif de huit. La situation est critique dans les zones comme Marmont Paul, Guillaume ou Camathe, où certains établissements ne comptent qu’un seul enseignant nommé », déplore Ené Val dans sa correspondance.

Cette pénurie d’enseignants s’accompagne d’un vieillissement des infrastructures scolaires et d’un manque de matériel pédagogique. De nombreuses écoles, telles que celles de Bas-de-Sault et Savanne Salée de Lalomas, sont dans un état de délabrement avancé. La situation met en lumière les défis structurels auxquels fait face le système éducatif haïtien, particulièrement dans les zones rurales.

Un impact national

Bien que la lettre d’Ené Val se concentre sur la commune de Saint-Michel de l’Attalaye, la situation décrite est représentative des difficultés rencontrées dans de nombreuses régions du pays. L’exode des enseignants, motivé par l’insécurité et les difficultés économiques, constitue une menace sérieuse pour l’avenir de l’éducation en Haïti. Ce phénomène, couplé au manque de moyens alloués au secteur éducatif, compromet non seulement la scolarisation des enfants, mais aussi la stabilité du système éducatif national.

« Peut-on parler de l’école sans la présence d’enseignants dans les salles de classe ? La réponse est évidemment non. Il est impératif de nommer de nouveaux enseignants pour remplacer ceux qui sont partis ou décédés », affirme Ené Val, appelant le MENFP à agir en urgence pour sauver la rentrée scolaire 2024-2025.

Au-delà de la gestion de cette crise, la nomination d’enseignants apparaît comme une question de gouvernance. En effet, de nombreux observateurs estiment que l’éducation doit être traitée comme une priorité nationale, au même titre que la lutte contre l’insécurité et la corruption.

Pour Ené Val, la bonne gouvernance exige que l’État réponde aux attentes des citoyens en matière d’accès à l’éducation, en particulier dans les zones reculées.

Rlnewshaïti ( RL)

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