Crise en Haïti : Désaccords politiques et évacuations internationales en cascade
La transition politique en Haïti est entravée par des désaccords entre les futurs leaders du pays, exacerbant la crise persistante causée par les gangs.
Il y a plus deux semaines, le Premier ministre Ariel Henry, critiqué pour sa montée en puissance sans élection populaire et la montée de l’insécurité, a accepté de céder le pouvoir à un « conseil présidentiel de transition ».
Cependant, ce conseil, composé de sept membres des principales forces politiques et du secteur privé, ainsi que de deux observateurs, n’a pas pu s’entendre sur la marche à suivre.Après de longues négociations, un candidat a été désigné, mais des discordes persistent quant au fonctionnement du conseil présidentiel.
Les neuf membres n’ont pas réussi à se réunir hier après-midi avec les représentants de la CARICOM, chargée de superviser les négociations haïtiennes.
Contre toute attente, le Bureau de suivi de l’Accord de Montana (BSA) a demandé le report de l’élection, invoquant l’absence d’un accord politique clair sur la transition.
Parallèlement, René Jean-Jumeau, désigné par le REN, annonce son retrait du Conseil, rejoignant le remplacement de Dominique Dupuy par Smith Augustin.
Pour le moment, aucune rencontre n’a été fixée entre les conseillers présidentiels et la CARICOM, en raison des différends persistants sur le droit de vote au Conseil.
Alors que les dirigeants haïtiens tentent de gagner du temps, la situation du pays se détériore, entraînant l’évacuation du personnel diplomatique et des citoyens américains par les États-Unis, le Canada, la Chine, l’UE et la République dominicaine.
RLnews ( RL)
