L’état d’urgence : un pansement sur une plaie béante

L’état d’urgence : un pansement sur une plaie béante
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La visite du Premier ministre, Dr. Garry Conille, au Centre des Opérations de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ce mardi aurait pu être le signe d’un engagement ferme du gouvernement face à la recrudescence de la violence armée à Port-au-Prince. Pourtant, cette démarche s’inscrit davantage dans une logique de communication que dans une volonté réelle de résoudre la crise sécuritaire qui affecte durement la population.

En se rendant sur place, le Premier ministre a rencontré les figures de proue de la sécurité nationale, dont le ministre de la Justice, Carlos Hercule, et le Directeur Général de la PNH, Normil Rameau. Ces rencontres, bien que nécessaires, n’apportent que peu de solutions concrètes aux citoyens qui vivent quotidiennement sous la menace des gangs et de la violence. Alors que l’état d’urgence est censé renforcer la sécurité, on ne voit sur le terrain que des mesures temporaires sans effet durable.

L’état d’urgence, décrété pour faire face à la situation sécuritaire, semble plus être une réponse tardive qu’une stratégie proactive. Pourquoi attendre que la violence atteigne des niveaux insoutenables pour prendre des mesures ? Le gouvernement haïtien est trop souvent pris dans une spirale de réactions plutôt que de prévention, ce qui pose la question de son efficacité et de son véritable engagement envers la sécurité des citoyens.

Manque de préparation : où sont les stratégies préventives ?

Il est clair que l’absence de planification et de stratégie à long terme a permis à l’insécurité de s’enraciner profondément dans les zones urbaines sensibles. Les citoyens ont besoin de solutions durables, pas de mesures ponctuelles. Le gouvernement doit redoubler d’efforts pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies de sécurité efficaces et durables qui vont au-delà des simples déclarations et visites de terrain.

Face à l’inaction du gouvernement, le sentiment d’abandon parmi la population ne cesse de croître. Les Haïtiens, fatigués des promesses non tenues et des visites de circonstance, attendent des actions concrètes qui apportent des résultats tangibles sur le terrain. La confiance entre les dirigeants et les citoyens ne sera restaurée que lorsque le gouvernement montrera une véritable volonté de mettre fin à la violence qui gangrène le pays.

En conclusion, la réponse du gouvernement haïtien à la crise sécuritaire actuelle est insuffisante et révèle un laxisme inquiétant face aux défis urgents du pays. Pour garantir un avenir stable et sûr à la population, il est impératif de passer des paroles aux actes.

RLnews ( RL)

rlnewshaiti

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