Violences à Port-au-Prince: attaques, pillages et incendies
Les bandes armées ont recommencé leurs actions le jour où le couvre-feu a été prolongé dans le département de l’Ouest , et où l’état d’urgence est en vigueur du 7 mars au 3 avril. Les forces de l’ordre en service, ainsi que les pompiers, ambulanciers, personnel médical et journalistes identifiés, ont été exclus de l’extension du couvre-feu jusqu’à dimanche prochain entre 19h00 et 05h00 heure locale pour rétablir l’ordre.
Les bandes armées ont attaqué la résidence du directeur de la police nationale et incendié le Pénitencier national, la plus grande prison du pays, d’où près de 3 000 détenus se sont évadés il y a deux semaines. Jusqu’à présent, les causes de l’incendie dans la prison, qui après l’évasion de masse était pratiquement vide, sont inconnues.
Des actes de vandalisme et de pillage ont également été signalés à l’Université d’État d’Haïti, avec des vols de matériels tels que des téléviseurs, des panneaux solaires et des équipements de laboratoire.
D’autre part, des membres du groupe armé Kraze Baryè, dirigé par Vithelhomme Innocent, ont également incendié plusieurs propriétés dans la région de la capitale Bellevue aujourd’hui, malgré les efforts des agents de l’unité d’élite UTAG pour empêcher l’attaque. Dans un communiqué, l’Association médicale haïtienne (AMH) exprime sa consternation face aux actes de vandalisme perpétrés sur l’ensemble du territoire haïtien, notamment « les pillages, la fermeture forcée d’hôpitaux et les actes de violence physique contre le personnel soignant dans les établissements de santé publics et privés ».
Ces nouvelles actions des gangs interviennent alors que les détails sont en cours de finalisation pour le conseil présidentiel de transition qui devra se mettre d’accord sur la nomination d’un nouveau Premier ministre et ouvrira la voie à la tenue d’élections présidentielles.
RLnews (RL)
