Financement de gangs armés en Haiti : Michel Martelly et quatre autres personnalités indexées dans un rapport de l’ONU

Financement de gangs armés en Haiti : Michel Martelly et quatre autres personnalités indexées dans un rapport de l’ONU
Spread the love

Au total cinq (5) personnalités politiques et du monde des affaires ont été citées dans le rapport final du groupe d’experts sur Haiti transmis au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Il s’agit de l’ancien président Michel Joseph Martelly, l’ancien sénateur Youri Latortue, l’homme d’affaires Reynold Deeb, l’ancien député Victor Prophane et l’ex-directeur général de l’administration générale des douanes . Ces derniers auraient contribué à l’alimentation des gangs armés opérant sur le territoire national dans le but d’asseoir leur pouvoir et/ou de faire avancer leurs entreprises.

Selon le rapport de l’Onu, l’ancien président Michel Joseph Martelly a créé le gang 257, en 2014, afin d’empêcher les manifestations anti gouvernementales à Pétion-Ville. L’ancien locataire du palais national a également financé les gangs armés de Village de Dieu, « Gran Ravin » et « Tibwa » en les fournissant des armes et de fortes sommes d’argents. Pour parvenir à cette fin, M. Martelly a utilisé des intermédiaires dont des fondations et des membres de sa garde rapprochée.  

Dans le document de 158 pages, l’ONU dit disposer de suffisamment d’éléments pour prouver que l’homme d’affaires Reynold Deeb finance des membres de gang en vue d’assurer la protection de son entreprise « Deka group » et le transport de ses marchandises importées à l’étranger. Ces individus armés sont également utilisés pour faire la pression sur les agents douaniers afin d’éviter toute inspection ou interception de ses containers.

Au niveau de l’Artibonite Youri Latortue et Victor Prophane, deux anciens parlementaires haïtiens, utilisent les gangs armés pour mener leurs activités politiques et économiques, révèle le rapport des Nations Unies. Dans le document, Youri Latortue est accusé de connivence avec le gang « Kokorat san ras », un groupe très violent opérant dans le département. Victor Prophane, de son coté, a armé des jeunes de Petite Rivière de l’Artibonite en vue de son élection en 2016, ce qui quelques temps plus tard allait donner naissance à la base « Gran Grif ».

Les groupes armés gagnent de plus en plus de terrain en Haiti. Aujourd’hui, ils sont plus de 200 à opérer un peu partout dans le pays dont 23 à Port-au-Prince. La région métropolitaine de la capitale est contrôlée à 80% par des hommes armés, révèle le rapport de l’ONU. Une situation plus qu’inquiétante pour les milliers de familles haïtiennes vivant dans les zones de conflit. Elles sont toutes livrées à elles-mêmes.  

RLnews ( RLN)

rlnewshaiti

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *